étaient ses tourments, son chagrin, quelle énergie elle déployait pour dompter son amour, la confidente avait deviné un suicide.
— Elle s’est noyée, dit Martial sans comprendre, comment, noyée ?
— Exprès ? demanda Romain avec épouvante.
— Oui, exprès ! parce que aussi on la rend trop malheureuse !
— Nous la rendons malheureuse, nous, moi, nourrice ! Est-ce possible ? reprit Martial.
— Ce n’est plus vous maintenant qui la faites souffrir, monsieur. Elle a secoué la charge de douleurs dont vous l’aviez accablée en vous séparant d’elle. Celui qui la torture, qui la tue, c’est…
Hélène appela sa nourrice d’une voix faible.
— Tais-toi, lui dit-elle tout bas, mon secret est à moi seule.
— Je me tairai pour vous, répondit Joséphine, mais pour eux, les égoïstes, ils mériteraient de savoir ce que cachent votre douceur, vos sourires, votre bonté.
— Commence toi-même par m’épargner avant