— Vous me forcez d’émettre une orgueilleuse conclusion. Sachez, mon ami, que seule entre toutes, notre religion est parvenue à ne contredire aucune des vérités scientifiques.
— Vos physiciens m’ont fait voir les mondes et toucher les substances ; agissez pour me convaincre de la réalité des esprits comme vos physiciens, et je vous croirai.
— C’est chose facile, repartit Durand.
— Vous abusez de mon ignorance !
— Nullement ; vous verrez, vous toucherez, je dis plus, vous entendrez.
— Je veux acquérir immédiatement cette certitude, et je vous supplie de me guider.
— Ne courez plus après les papillons et suivez-moi, répondit le spiritiste. Je vous ai dit que les esprits détachés des corps s’élevaient dans les mondes supérieurs en raison de leur perfection.
— Vous l’avez dit sans le prouver.
— Je m’explique. Les esprits évoqués par moi répondent à mon appel et m’apportent la certitude que vous désirez acquérir.