peu, il me semble, de la toilette des femmes, et je crois que du blanc, du rouge et du noir sur le visage d’une épouse, d’une maîtresse ou d’une fiancée, doivent être fort désagréables à voir.
— Les femmes, répondit madame de Fl…, ne s’habillent et ne cherchent à s’embellir que pour provoquer l’envie des femmes. Il faut con venir que nous nous détestons de bien bon cœur !
— Je me demande, madame, et vous seule pouvez éclairer mon entendement a cet égard, comment les femmes françaises qui sont toutes, j’en conviens, plus intelligentes que nos Chinoises, peuvent s’incliner devant cette sotte puissance qu’on appelle la mode, puissance bizarre, capricieuse, ridicule ?
— La mode, monsieur, a conquis chez nous l’autorité d’une loi. Moi-même, j’essaie en vain de me révolter contre ses exigences tyranniques. Lorsqu’elle m’apparaît avec son interminable cortège de mannequins vêtus de jupons courts ou de robes à queues, de voiles et de draperies, de chapeaux et de bonnets, de cachemires et de