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LE MANDARIN.

de fusil, un sabre, un bâton, tout servait également aux élèves de gymnastique pour vaincre leurs adversaires.

À ce spectacle, les pensées du jeune Chinois prirent un tour lugubre.

— Combien de temps faudrait-il pour instruire l’armée française tout entière comme ces quelques hommes ? demanda-t-il au général.

— Au plus deux ans, si nous étions secondés. Mais nous rencontrons dans l’administration militaire une grande apathie ou des entraves malveillantes. Chaque fois que nous essayons d’introduire une nouveauté, on nous suscite mille ennuis ; car les réformes suivent d’ordinaire les nouveautés, et dans nos administrations les chefs aiment généralement à penser que tout est pour le mieux. J’espère cependant que les résultats obtenus ici finiront par s’imposer à tous ceux qui ont pour but, comme moi, la glorification de l’armée. Alors, nos forces seront supérieures a toutes les forces du monde.

Un régiment composé d’hommes comme ceux que nous formons par la gymnastique, c’est la