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LE MANDARIN.

permis à tous de composer des odes, les peuples pourraient être entraînés par des compositions voluptueuses et énervantes a la paresse et a la luxure.

À côté du général se trouvaient placées trois personnes que les paroles de Pé-Kang paraissaient intéresser extrêmement ; le général se retournait vers elles à tout propos, et chaque réponse du mandarin amenait sur leurs lèvres quelque sourire.

Pé-Kang, impatienté de ces jeux de physionomie, se tut, et il écrivit un air qu’il donna au général.

Celui-ci le passa à une femme vêtue de noir, qui le lut avec attention, et le remit à un homme qui en chuchota avec un autre. Enfin on rendit l’air au général, et le capitaine de musique l’inscrivit en chiffres sur le tableau.

Les élèves chantèrent le morceau à première vue.

— Vous avez donc appris à ces hommes le secret des six liu ou règles de musique qui rectifient les cinq sons ? demanda Pé-Kang au général.