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LE MANDARIN

peut-être m’en voudrez-vous de ne pas protester contre les mauvais actes qui s’accompliront sous mes yeux ?

— Rassurez-vous, répliquait l’excellent Didier, mon amitié vous est acquise. Croyez-vous que j’ignore les exigences des gouvernements absolus ? Non. Un empereur n’est point un roi constitutionnel, et les hommes d’État qui l’entourent sont chargés de transmettre les ordres du monarque à la nation, et non les désirs de la nation au monarque. Soyez sans inquiétude sur nos rapports, mon ami ; si l’Empereur du royaume carré se rend coupable de quelque méchante action, je l’accuserai seul.

— Et bien vous ferez, dit Pé-Kang ; car, après avoir réclamé pour moi, je dois réclamer pour notre peuple. Vous savez que la nation chinoise est disposée à entrer en relation avec la nation française et que la dynastie tartare seule s’y oppose.

Le fils du ciel luttera jusqu’à la dernière heure, et il aura l’appui de tous ceux qui jouissent de quelque privilége. Mais les questions