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LE MANDARIN.

sions, de ses premières fatigues, et qu’il se crut quelque peu francisé, le mandarin s’en alla visiter un lettré chinois de sa connaissance, qui habitait Paris depuis plusieurs années.

Ce lettré, homme d’une grande érudition, composait avec un membre de l’Institut des dictionnaires français-chinois et chinois-français.

Les deux savants applaudirent au voyage de Pé-Kang et à son but. Ils entrevirent dans cet impatient besoin d’apprendre que manifestait le jeune homme l’espérance de relations nouvelles entre la Chine et l’Europe. Leurs amis partagèrent cette espérance et se plurent à résumer sur la tête du Chinois leurs aspirations d’humanité et de cosmopolitisme intellectuel.

De proche en proche, artistes, savants et philosophes convinrent d’attirer dans leur cercle le descendant de Confucius, de provoquer ses questions, d’y répondre avec bienveillance, de l’intéresser enfin à nos mœurs, à nos arts, à nos idées.

On résolut de consacrer par là une première union intellectuelle entre deux empires jusqu’à