Page:Lambert - Réflexions nouvelles sur les femmes, 1727.djvu/3

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AU LECTEUR.


UN Ancien diſoit que les penſées étoient les promenades de l’eſprit. J’ai cru avoir le privilege de me promener de cette maniere. Les idées ſe ſont offertes aſſez naturellement à moi, & de proche en proche elles m’ont menée plus loin que je ne devois ni ne voulois. Voici le chemin qu’elles m’ont fait faire. J’ai été bleſſée que les hommes connuſſent ſi peu leur interêt, que de condamner les Femmes qui ſçavent occuper leur eſprit. Les inconveniens d’une vie frivole & diſſipée, les dangers d’un cœur qui n’eſt ſoutenu d’aucun principe

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