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AU LECTEUR

m’ont auſſi toujours frappée. J’ai examiné ſi on ne pouvoit pas tirer un meilleur parti des Femmes, j’ai trouvé des Auteurs reſpectables qui ont crû qu’elles avoient en elles des qualitez qui les pouvoient conduire à de grandes choſes, comme l’imagination, la ſenſibilité, le goût : preſens qu’elles ont reçus de la Nature. J’ay fait des reflexions ſur chacune de ces qualitez. Comme la ſenſibilité les domine, & qu’elle les porte naturellement à l’amour, j’ai cherché ſi on ne pouvoit point les ſauver des inconveniens de cette paſſion, en ſeparant le plaiſir de ce qu’on appelle vice. J’ai donc imaginé une Métaphiſique d’amour ; la pratiquera qui pourra.