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aurait dû être d’au moins trois pour cent par an, ou 54,000. M. Hawke dit que le nombre des émigrés du Bas-Canala depuis 1829 a été de 166,000 ; supposant que ceux-ci aient aussi augmenté de trois pour cent, l’accroissement total par l’immigration et les naissances aurait dû être de près de 200,000. Mais l’estimation de M. Hawke de l’immigration ne tient pas compte du nombre considérable qui entre dans la province par la voie de New-York et du canal de l’Érié. Ne portant ces derniers qu’à 50,000, ce qui est probablement au-dessous de la vérité, et en ne faisant aucune addition pour leur accroissement par les naissances, la population entière du Haut-Canada devrait être maintenant de 500,000, tandis que d’après les estimations les plus dignes de confiance elle ne dépasse pas 400,000. Il paraîtrait donc qu’en faisant toutes les allouances pour erreur dans ce calcul, le nombre des personnes qui ont émigré du Haut-Canada aux États-Unis depuis 1829 doit être égal à plus de la moitié du nombre qui sont entrés, dans la province pendant les huit années. M. Hawke, le commissaire actuel des terres de la couronne au Nouveau-Brunswick, dit — « une grande quantité d’émigrés arrivent dans cette province, mais ils passent généralement aux États-Unis, faute d’encouragement suffisant pour eux dans cette province. » M. Morris, le présent commissaire des terres de la couronne, et arpenteur-général de la Nouvelle-Écosse, parle presque dans les mêmes termes des émigrés qui arrivent dans cette province par la voie d’Halifax.

Je suis loin d’avancer que la valeur très inférieure de la terre dans les colonies Britanniques, et la ré-émigration des émigrés qui y arrivent, sont entièrement dus à la mal-administration dans la concession des terres publiques. D’autres vices et erreurs du gouvernement doivent avoir eu leur part dans la production de ces déplorables résultats ; mais je ne fais que rapporter l’opinion des plus intelligents, et je puis ajouter, de quelques-uns des plus loyaux sujets de votre Majesté dans l’Amérique Septentrionale, lorsque je dis que cela a été la principale cause de ces grands maux. Cette opinion repose sur la connaissance personnelle qu’ils ont de faits nombreux. Je vais maintenant citer quelques-uns de ces faits. Ils ont été choisis parmi une foule d’autres, comme étant particulièrement propres à faire ressortir les défauts du système, son influence sur la condition du peuple, et la nécessité d’une réforme complète. Je puis ajouter que plusieurs d’entre eux forment le sujet de dépêches que j’ai adressées au secrétaire d’état de votre Majesté.

J’ai déjà remarqué que presque toutes les différentes méthodes suivies par le gouvernement ont eu une mauvaise tendance en particulier — elles ont eu l’effet de placer une vaste étendue de terre hors du contrôle du gouvernement, et cependant de les laisser dans un état inculte. C’est un mal qui a été produit dans toutes les colonies également, et les ex-