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Grande-Bretagne dans les colonies, comme si les émigrés venaient d’un des ports d’Orient qui sont le berceau de la peste, montre évidemment que notre système d’émigration est des plus défectueux, ou qu’il est conduit avec une grande négligence.

Je sais que l’on soutient dans ce pays, que quoique ci-devant il existait beaucoup d’imperfections, les précautions que l’on prend maintenant obvient à toutes les difficultés. Par exemple, dans le rapport de l’agent général des émigrants du Royaume-Uni, dont la chambre des Communes ordonna l’impression le 14 mai 1838, il est dit que quant à l’émigration aux Canadas, avant 1832, dont les misères et les souffrances ont été exposées par les Drs. Morrin et Skey, qui en ont été les témoins oculaires, « que ce grand nombre d’émigrés étaient partis avec leurs propres moyens, et avaient disposé d’eux par leurs propres efforts, et étaient arrivés à leur destination sans aucuns inconvénients sérieux ou durables… pratique, ajouta le rapport, qui paraît avoir spontanément réussi. »

Le même rapport dit, quant à l’opération actuelle de l’acte des passagers, et aux officiers employés par le département Colonial pour en surveiller l’exécution, que leur devoir est de procurer de l’aisance et « de la sûreté pour parvenir aux Colonies, et de faire exécuter les clauses salutaires de l’acte des passagers. Dans tout ce qui concerne l’émigration ils sont les amis du pauvre. Ils s’assurent si le vaisseau qui doit les transporter est sûr, et s’il est convenable à cet objet : ils voient à ce qu’il y ait une quantité suffisante de provisions à bord du vaisseau ; ils empêchent qu’il ne soit surchargé, et ils font tous leurs efforts pour prévenir les nombreuses et cruelles fraudes qui ne se commettent que trop constamment sur la classe la plus pauvre, au moment du départ. Tous les moyens sont pris, » ajoute le rapport en parlant des émigrants pour l’Amérique du nord, « pour assurer leur aise et leur sûreté dans le voyage. »

À Québec, au moins, débarquent la plus grande partie des émigrés pour les Colonies de l’Amérique du Nord, il existe une opinion, qui est loin de s’accorder avec le susdit rapport. Personne dans la Colonie, ne prétend que l’acte des Passagers et la nomination d’Agents pour en surveiller l’exécution, ne soient pas une amélioration considérable des pratiques injustes et non exécutées des temps passés : et je ne crois pas non plus, que personne dans ce pays objectât à une tentative quelque éloignée qu’elle fût de régir l’émigration sur un plan systématique et responsable, tel qu’on l’a proposé a plusieurs reprises au gouvernement depuis quelques années ; mais il reste encore un vaste champ ouvert aux progrès ultérieurs quant à l’émigration dans les Colonies du Nord de l’Amérique, et c’est ce qui est établi, je pense, par M. Jessupp, et par le témoignage suivant du Dr. Poole.

Le Dr. Poole occupe un office important, et il est en mon pour