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la maison



Quand le soleil joyeux commence à rayonner,
Les fenêtres s’ouvrant, paraissent plus vivantes,
Et, dehors, les enfants s’en vont tourbillonner,
Comme de grandes fleurs mouvantes !…


Ces gens se couchent tôt et se lèvent matin.
L’homme est bon paysan, elle, bonne fermière.
Ils sont vaillants. Leur lampe, au reflet incertain,
Dans l’ombre, apparaît la première.


Bien souvent, l’on découvre, auprès du bois tremblant,
Entre deux peupliers, aux rameaux longs et sombres,
Sous les feux du midi, le linge net et blanc
Qui fait des clartés et des ombres…


— Oh ! qu’il doit être doux et qu’il doit être court
Le labeur qui se meut dans cette vigilance !
Et qu’il doit être bon d’aimer lorsque l’amour
S’épanouit dans ce silence !…

V

La maison que, jadis, je rêvais d’habiter,
Est une humble maison, au tournant de la route,
Les arbres toujours verts qui la recouvrent toute,
Lui font un abri sûr, l’hiver comme l’été.