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la maison


« Notre joie, elle fut noblement achetée,
« Avec des pleurs de sang ; nous l’avons méritée !…

« Viens, que je te possède, enfin, que, sur mon cœur,
« Tu goûtes l’âpreté de mon amour vainqueur !…

« Ton absence a creusé, dans mon sein, un abîme :
« Viens t’y perdre à jamais, dans un bonheur sublime !…

« Qu’importe le chemin où saignèrent nos pas !
« Qu’importe cette vie où nous ne vivions pas !

« Voici que l’ombre est claire et que la nuit est blanche ;
« Enfin, voici venir l’heure de la revanche ! »…

Et, dès lors, ils auront commencé d’exister,
Pour s’aimer, sans retour, toute l’éternité !…