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la pluie



Le champ que l’ondée a couvert
De rosée opulente et grise,
Triste et grelottant, sous la brise,
Montre qu’il a beaucoup souffert.


Mais, de cette souffrance même,
Ô nature, tu revivras :
Dieu veut que les pleurs, ici-bas,
Aient une puissance suprême !…


Déjà les vallons enchantés,
Se sont vêtus de nouveaux charmes :
Où le ciel a versé des larmes
Naissent la vie et la beauté !…


Le ciel a pleuré cette nuit…