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Page:Lamontage - Par nos champs et nos rives, 1917.djvu/40

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la colline


III

Mais souviens-toi que nous t’aimions,
Quand, dans la saison des semailles,
Avec nos grands chapeaux de paille,
Dans ton chemin, nous revenions !…


Souviens-toi des heures joyeuses,
Heures d’amour et de chansons,
Où courait, parmi tes buissons,
La jeunesse, aux lèvres rieuses !…


Belle colline, souviens-toi,
Souviens-toi de ces jeunes couples
Qui passaient, langoureux et souples,
Ivres d’espérance et de foi !…


À ton ombre qui nous invite,
Où le bonheur nous rassemblait,
Souviens-toi du chant qui semblait
Faire battre ton sein plus vite !…

Quand, pour toujours, nous dormirons,
Ô colline, en tes paysages,
Ah ! rappelle-toi nos visages,
Et souviens-toi que nous t’aimions !…