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le vent



Aurait-il donc un cœur de chair,
Cet être méchant qui nous leurre,
Aurait-il un cœur large et fier,
Broyé par un chagrin amer ?…
Écoutez le vent comme il pleure !…


Pourquoi s’est-il mis à pleurer
Le vent qui, dans la nuit, s’engouffre ?
Est-ce pour ceux qui vont sombrer,
Dans leur esquif frêle et léger ?…
Écoutez le vent comme il souffre !…

II

Fermons la porte au vent
Qui vient assaillir nos demeures :
Nos tendresses seront meilleures,
Et notre rêve plus vivant.


Le vent guette, dans l’ombre,
Les mots d’amour que nous disons,
Tous les mots que nous prononçons,
Nos chants et nos rires sans nombre,