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le vent


III

Ô vent ! tu peux souffler, la nuit, sur la campagne,
Et, dans l’ombre, tu peux mugir comme un taureau,
Tu peux briser le front orgueilleux des montagnes,
Et jeter ton cri de tombeau !…


Que nous importent, vent, ta détresse, ta rage,
Et que peuvent sur nous tes stériles fureurs ?…
Nous nous aimons ! Que nous importent tes orages,
Puisque la joie est dans nos cœurs !…


Va troubler si tu veux les champs et les bruyères :
Notre âme a plus d’échos, notre âme a plus de chants
Que les monts et les bois, imprégnés de lumière,
Et que les prés, aux verts penchants !  !…