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j’ai voulu revoir la campagne


II

Ô nature, force suprême
Et grâce vivante, tu n’es
Pas sans âme, et celui qui t’aime
Tu le comprends et le connais !


Tu n’as pas d’humaines paroles
Pour dire à chacun ton amour,
Mais tes enfants tu les consoles,
Et tu leur es bonne, toujours !


Tu les aimes. Tes bras vivaces
Leur font un manteau lumineux ;
Tu les étreins, tu les enlaces,
Et tu verses la joie en eux !…


Tu te fais douce et maternelle
Pour les pauvres, les délaissés ;
Tu sais recouvrir de ton aile
Ceux que la souffrance a blessés !…