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Page:Lamontagne-Beauregard - La moisson nouvelle, 1926.djvu/156

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LA MOISSON NOUVELLE


La mer a des flammes en elle,
Et l’alouette à l’œil de feu
Met la virgule de son aile
Entre les lignes du ciel bleu.
Dans la nuit, belles et sublimes,
Les sirènes chantent en chœur,
Pour saisir les vers et les rimes
Jette ton filet, pauvre cœur !…

Va ! La nuit que cachent ces voiles
Est un abîme de beauté,
Va mon cœur, file à toutes voiles
Sur le flot de l’immensité !
À l’heure des claires trouvailles
Tu verras paraître, vainqueur,
Un beau poème dans tes mailles :
Jette ton filet, pauvre cœur !…