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LA MOISSON NOUVELLE


Oh ! ce bonheur incomparable
D’ignorer les pavés de fer ;
Les foules au cœur misérable,
Et les villes au bruit d’enfer !…

N’avoir pour tout bien que les gerbes
Qu’un modeste grenier contient,
Mais croire, au sein des champs superbes,
Que l’univers nous appartient !…

Vivre dans la plaine féconde,
Ami du buisson et du nid,
N’avoir aucun bien en ce monde,
Mais posséder tout l’infini !…