lement belle et noble comme on en rencontre parfois chez les paysans.
Il connaissait la rivière dans tous ses méandres. Il y avait chassé le canard avec des camarades ; sur ces bords escarpés, il tendait, l’hiver, des pièges aux lièvres. Sans savoir pourquoi et sans même avoir cherché à définir ce sentiment, il avait un attachement singulier pour cette petite rivière à laquelle ses souvenirs d’enfance étaient liés. Tout bambin, il y jetait des petites branches cassées qu’il se figurait être des bateaux, et dont il suivait la marche périlleuse dans l’écume qui tourbillonnait jusque sur les bords. Plus tard, il y poursuivit le canard sauvage à tête verte, et parfois même le petit aigle gris, surnommé « Mangeur de poules ». Puis, s’enhardis-