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UN CŒUR FIDÈLE

toute la journée. Son inexpérience la rendait gauche et souvent maladroite. Près du poêle où le bois enflammé pétillait, elle était nerveuse ; ses joues roses luisaient comme des pommes. Mais elle acquit bien vite l’habitude qui lui manquait et Gros-Jean ne semblait pas beaucoup s’apercevoir que sa femme n’était pas là.

Le matin, Marie, aussitôt levée, allait jeter leur ration aux poules dont l’appétit devenait de plus en plus exigeant. Ensuite les poulets du printemps, mis à part avec leur mère, recevaient leur pâtée de lait et de pain. Elle soignait aussi les jeunes gorets et Gros-Jean s’occupait des porcs à l’engrais, ainsi que des autres animaux soit aux champs soit à l’étable.

Le soir, elle se hâtait de finir sa besogne