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SOUVENIRS D’UN FANTÔME

tous les monastères d’Italie, qu’on ne quitterait plus le jeune Guidi, et qu’au moyen de cette vigilance on détournerait de lui les dangers qui le menaçaient.

Mais rien ne pouvait tranquilliser la signorina, et dans son angoisse elle forma le désir de revoir la comtesse Ottavia… Aussitôt les personnes qui l’entouraient furent plongées subitement dans un profond sommeil ; puis elle entendit, du côté de la porte, le frottement d’une robe de velours qui lui annonça que son vœu allait être satisfait ; en effet, elle vit s’avancer lentement le fantôme qui, s’arrêtant devant son lit, lui dit d’une voix sépulcrale :

« Que me veux-tu ?

— Hélas je l’ignore moi-même, » répondit la jeune fille en frissonnant.

« Cependant tu as souhaité ma présence.