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SOUVENIRS D’UN FANTÔME

il hâtait par ses vœux la venue de la nuit : elle arriva. Pendant le souper, et la veillée indispensable, son impatience fut extrême. Enfin, l’horloge ayant sonné onze heures, on alla se livrer au sommeil, tandis que le crime allait, dans ses pièges de fer, surprendre l’imprudence qui se livrait elle-même. Lorsque tout calme dans le château, Geoffroy prit une lampe, et, par un escalier dérobé, il suivit le chemin de l’appartement d’Edgard : il l’attendait. Ils descendirent dans la cour, Edgard s’approcha d’une cave fermée par deux serrures énormes ; et, les touchant avec ses doigts, Geoffroy vit la grille se rouler, et le passage fut libre. Cette première épreuve lui donna une idée avantageuse du pouvoir de son ami. Quand ils furent parvenus jusqu’à la partie la plus éloignée de la cave, une porte qui les arrêta fut ouverte avec la même facilité ; ils se trouvèrent alors en plein air.