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Page:Lamothe-Langon - Souvenirs d'un fantôme - Chroniques d'un cimetière, Tome I, 1838.djvu/228

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SOUVENIRS D’UN FANTÔME

mon appartement, entrez dans la chambre de mon épouse, approchez-vous d’elle, et tirez doucement de son doigt l’anneau d’or auquel est attachée une pierre pourpre.

— Comment, lui dit Geoffroy, comment pourrais-je faire ce que vous me dites sans être aperçu ? Que dira-t-on si on me voit auprès de votre femme ?

— Ne craignez rien ; un sommeil léthargique enveloppe tous les habitants du château ; partez promptement ; puisse la terreur ne point avoir de prise sur votre ame ! » Il dit, et d’un geste impérieux commande à Geoffroy l’obéissance. Celui-ci partit, malgré sa répugnance ; mais, subjugué par l’ascendant qu’Edgard prenait sur lui, il n’osa point lui répliquer. Quand il fut dans la chambre d’Edgard ; il aperçut couchée sur le lit son adorable épouse reposant sans voile : son beau corps était découvert ; la blancheur de l’al-