Page:Lamothe-Langon - Souvenirs d'un fantôme - Chroniques d'un cimetière, Tome I, 1838.djvu/243

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— Voilà la baguette que te confia hier notre souverain, prends-la, désormais commande, et tu seras obéi.

— Qu’on m’offre à l’instant la couronne du prince de Foix, dit Geoffroy, empressé de connaître l’étendue de sa puissance. » Il achevait, lorsque mille lampes éclairèrent son appartement. Plusieurs jeunes pages, revêtus d’une livrée à ses couleurs, parurent à ses côtés, et quatre beautés portant dans leurs mains un riche coussin pourpre, lui présentèrent la couronne souveraine qu’il avait demandée avec ardeur ; il allait la poser sur sa tête : « Arrête, lui dit Edgard, tu ne peux en espérer la possession qu’après avoir satisfait à la promesse que tu fis hier à ton monarque.

— Faudrait-il de même attendre pour obtenir ma Caliste ?

— Non, Lucifer ne s’y oppose point.