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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

les chefs de cette race illustre, souverains de plusieurs belles seigneuries situées au pied des Pyrénées, brillèrent d’un grand éclat. Mais, peu à peu, leur héritage tomba en quenouille, et la maison de France, finit par le recueillir dans son intégrité.

À côté de la branche régnante, plusieurs rameaux collatéraux végétaient, languissaient et disparaissaient successivement. L’un d’eux, entre autres, s’éteignit avec la comtesse de Foix-Fleix, dame d’honneur d’Anne d’Autriche.

Or, dans un château d’une de ces branches de la maison de Foix, et situé au fond d’une gorge des Pyrénées, vivait, vers la fin du xviie siècle, un marquis de Foix : c’était un gentilhomme terrible, redouté de ses voisins et haï de ses vassaux. Il molestait les uns, il pesait de tout son poids sur les autres, sans qu’on pût ni se venger ni lui nuire en