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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

ne voulut danser ensuite : chacun, au contraire, désira se trouver seul ou en petit comité. Ceux qui ne logeaient pas au château ou qui avaient leur gîte dans les gentilhommières des environs partirent presque aussitôt qu’on eut quitté la table ; les autres se retirèrent dans leur appartement ou dans la chambre qu’on leur avait désignée ; à dix heures, la famille seule était réunie dans le salon.

M. de Foix avait son fils aîné, homme âgé de cinquante-six ans environ ; on le citait partout pour la pureté des mœurs, sa haute piété, son courage et ses vertus ; c’était lui qui venait de marier un de ses enfants. Il avait mieux que tout autre caché sa surprise ou plutôt la stupéfaction que lui avait causée la venue de cet inconnu, ses formes impérieuses et la rudesse de ses paroles ; mais quand il n’y eut plus d’importuns entre son