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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

père et lui, le comte de Foix allant à celui-ci :

« Monsieur, dit-il, auriez-vous la bonté de m’accorder un quart d’heure de conversation ? »

Jamais pareille requête n’était sortie de sa bouche, elle étonna le marquis lui-même qui lui répondit :

« Que me voulez-vous ?… non… Eh bien ! venez avec moi dans ma chambre. »

Arrivés là, le dernier ferme la porte et tombant à genoux :

« Mon père, dit-il d’une voix étouffée par l’émotion, et tandis que ses yeux se remplissaient de larmes, mon père, au nom de Dieu, sous quelle affreuse obsession êtes-vous tombé ! Parlez, avouez-moi si ce que je redoute est vrai, peut-être aurons-nous le temps de vous sauver. »

En entendant le comte de Foix s’énoncer ainsi, le fier vieillard laissa éclater sur ses