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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

avez de plus cher au monde, de ne point pénétrer dans la grotte fatale où… » Le marquis s’arrêta, une pâleur mortelle couvrit son visage ; puis reprenant :

« Oui, je vous en conjure, qu’une muraille en cache la porte, que nul après moi… »

Le cor recommença ses sons hâtés.

« Adieu, mon fils ! »

Et le marquis, repoussant le comte de Foix qui cherchait à s’attacher à ses habits pour le retenir, se précipita vers un cabinet voisin ; là, fermant de deux verrous la porte qui s’ouvrait dans sa chambre, et sans répondre aux cris qui l’appelaient, il profita d’un escalier dérobé, inconnu jusqu’alors à tous les gens de la maison, pour s’éloigner du château.

Cependant le comte de Foix, hors de lui, appela ses gens ; et tandis que ceux-ci, à coups de marteau et de hache, brisaient la