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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

porte qui les séparait de leur maître, le comte courut invoquer l’aide de l’aumônier du lieu. Celui-ci était un digne prêtre, recommandable par une longue vie tout entière passée dans la piété et les devoirs de son état. Il reposait paisiblement à cette heure avancée, et se leva épouvanté lorsque le comte de Foix l’eut instruit de ce qu’il redoutait.

Le chapelain, de son côté, avait souvent formé de sinistres conjectures ; jamais il n’avait vu le marquis s’approcher de la sainte table, ni même consentir à paraître au tribunal de la pénitence. Il se leva précipitamment, revêtit ses habits sacerdotaux, prit le rituel, le goupillon et un vase rempli d’eau bénite, et dit au comte qu’il était prêt à le suivre partout où il jugerait à propos d’aller.

Sur ces entrefaites, les gens qui étaient parvenus à enfoncer la porte du cabinet trouvèrent, après plusieurs recherches in-