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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

ticulés, et l’infirmité dont le signor Alterno se trouvait atteint paraissait unique dans les fastes de la médecine. Nul des convives ne désira prolonger le souper et même la veillée ; on partit peu à peu, et chacun alla chercher dans le sommeil l’oubli d’un tel personnage. Le comte de la Villanova, fâché d’avoir à le bien traiter, était encore moins à son aise que ses amis. Cependant, sa générosité ne lui permettant pas de rien manifester de ses pensées secrètes, il fit de son mieux pour persuader au signor Alterno qu’il avait du plaisir à le recevoir.

L’heure de se coucher sonna…, celle de onze heures… Le nouveau venu fut conduit dans une chambre qui donnait sur la campagne.

Au coup de minuit, un cri terrible, prolongé, perçant, réveilla en sursaut tous les habitants du palais de Villanova ; ils prêtè-