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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

mais ses doigts que l’on mesura, pour les comparer à la trace de ceux que l’on voyait marqués à la gorge de la défunte, parurent évidemment plus petits ; et puis à quoi ce meurtre eût-il servi à Ipanza ? Qu’aurait-elle fait de l’œil qui avait disparu ?

Le signor Alterno reparut le jour qui suivit cette nuit fatale avec un nouveau bandeau sur la partie droite de la figure, parce qu’enfin, disait-il, grâce aux remèdes violents qu’il prenait, il ressentait de ce côté les mêmes douleurs dont naguère la guérison de son œil gauche avait été précédée.

L’heure du souper arriva. Les mêmes convives qui avaient assisté à l’introduction du signor Alterno chez le comte Villanova étaient réunis, pour faire à l’hôte de leur ami les derniers adieux, car il avait annoncé son départ pour cette même nuit. Vers le milieu du repas, une dame s’avisa de de-