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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

nière. » La quatrième, qui déjà palissait, se ranima promptement.

Ceci, loin de calmer la peur de la comtesse, la porta au comble ; ses femmes n’étaient guère plus rassurées. On ralluma les bougies, on fit des prières, on aspergea la chambre d’eau bénite, et puis on se décida à se coucher.

Voilà que les rideaux du lit furent agités à diverses reprises et que les anneaux tintaient sur les tringles où ils étaient passés.

Pousser un cri, se pendre à la sonnette, fut l’effet d’un mouvement instantané. On accourut : la dame conta ce qui s’était passé ; on se moqua d’elle, c’est l’usage. Cependant ses gens la veillèrent, et rien de surnaturel ne la troubla pendant le reste de la nuit.

Elle se leva pâle et abattue. Le bel oiseau servit à la distraire ; mais elle craignait la nuit suivante ; c’était à tort. Celle-là aussi s’é-