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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

Les diverses parties étaient d’accord ; Jules, impatient de conclure son bonheur, voulut que la même journée où les signora devaient les quitter fût aussi celui où Rosamaure s’unirait à lui par des liens indissolubles ; vainement la pudique fille, demanda plus de temps pour se recueillir, ses instances furent vaines ; il lui fallut céder au plus doux empressement. Le vieux chapelain bénit lui-même cette union et souhaita toutes sortes de prospérités aux deux époux. Certes, mieux que personne, ils étaient en droit d’en jouir.

Une si prospère journée s’écoula dans les transports de l’allégresse. Tous les vassaux de Jules, les principaux habitants de Lérici furent appelés à prendre part à la fête ; partout la joie se montrait ; on enviait la félicité du noble époux ; les femmes mêmes convenaient que Rosamaure, par ses vertus,