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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

que la richesse quand on apporte en mariage tant de vertus et de si précieuses qualités.

— Eh bien ! » reprit Jules, « puisque vous ne m’êtes pas contraire, vous ne me refuserez pas à me servir. Allez trouver la vieille signora, faites-lui connaître ma pensée, et dites-lui que je n’ai eu garde de parler à sa fille avant d’avoir obtenu son consentement. »

Le chapelain, charmé d’une résolution aussi sage, partit sur-le-champ pour aller trouver la mère de Rosamaure dans la chambre qu’elle occupait ; il s’acquitta de sa mission. On doit croire que la signora ne fit pas de grandes difficultés pour donner un pareil époux à sa fille ; et Rosamaure, en apprenant qu’il l’avait demandée, laissa dans sa confusion virginale éclater sa modeste joie.