Page:Lamothe-Langon - Souvenirs d'un fantôme - Chroniques d'un cimetière, Tome II, 1838.djvu/179

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
173
SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

je me charge alors de te procurer la vue d’un spectacle auquel on n’est pas accoutumé dans la Germanie. »

En disant ces mots, Astolphe posa la main sur son poignard, et ses yeux prirent tout à coup une expression plus féroce. Bramante ne répliqua que ces mots : « Fais ce que tu souhaites, et sois sûr que je ne te quitterai jamais. » Il dit, et regarda Astolphe avec un regard tellement étrange, que le baron en tressaillit malgré lui.

Ces deux monstres se rendirent pendant la nuit dans les souterrains de Ferdonna par l’issue qui leur était connue ; là ils attendirent patiemment que les fêtes de la noce touchassent à leur fin. Alors ils se rapprochèrent de l’escalier par où l’on pouvait parvenir à la trappe, jugeant le moment favorable, et que les nouveaux époux devaient être dans le lit nuptial.