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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

rer, du mieux qu’il leur serait possible, le mal que Renaud avait pu faire.

Plusieurs années se passèrent ainsi, durant lesquelles la baronne de Tarabel mourut, ainsi que son noble époux. Leur fils unique ; qu’on appelait Olivier, leur succéda ; mais il était bien jeune encore ; à peine atteignait-il sa dix-neuvième année. Son frère Salomon était parti pour aller faire ses vœux dans l’ordre des chevaliers de Saint-Jean de Rhodes, et ses cousins, les fils de Renaud, vivaient seuls auprès de lui. L’un portait le nom d’Arthur, l’autre celui de Raoul. La fille d’Alice avait été élevée avec un soin tout particulier, dans le château, avec la jeune demoiselle de Tarabel, dont elle était devenue la douce amie. Ces deux aimables enfants étaient inséparables, et toutes les deux se faisaient admirer par leur rare beauté.

La fille d’Alice avait reçu au saint sacre-