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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

en dedans des créneaux : le ciel était sombre, les nuages s’amassaient, et tout annonçait l’approche d’un orage. Raoul ne s’en apercevait pas ; il avait croisé ses mains, sa tête était penchée, et il demandait à l’enfer aussi bien qu’à la Providence de le rendre l’époux de l’orpheline. Ses regards errants çà et là se portèrent sur Une dalle de pierre, au milieu de laquelle était scellé un anneau de fer. Il y fit d’abord une médiocre attention ; mais peu à peu son esprit inquiet s’en occupa davantage, et enfin, quittant son siége, il voulut voir quel pouvait être le motif qui avait fait placer un anneau dans ce lieu. Il crut qu’on avait voulu s’en servir pour élever des fardeaux ; mais ce cercle lui parut trop faible pour avoir été destiné à soutenir un poids trop considérable, et il s’imagina que ce pouvait être une chambre secrète pratiquée dans l’épaisseur de la