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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

n’osaient point approcher de la caverne où elle avait vécu ; et Raoul se flatta que cette crainte empêcherait toujours les curieux de découvrir ce passage secret. Il y entra, et malgré sa fermeté, il ne put se défendre d’un mouvement de terreur, lorsqu’à un angle de la route une espèce de figure blanchâtre se présenta à lui. Il mit avec empressement l’épée à la main ; mais sans doute son imagination l’avait abusé, car la vision s’était évanouie. Cependant il hâta ses pas.

Lorsqu’il fut parvenu à la hauteur du premier étage du château, il voulut voir où aboutissait la porte de fer qui était en ce lieu ; il en tira les verrous, et entra, avec une nouvelle épouvante, dans la chambre où son père avait perdu la vie. Alors il lui fut expliqué avec quelle facilité l’assassin avait pu s’introduire, et se retirer sans l’apparence du danger. La lueur de son flam-