Page:Lamothe-Langon - Souvenirs d'un fantôme - Chroniques d'un cimetière, Tome II, 1838.djvu/305

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dormait… Au coup d’une heure, l’aïeule fut réveillée par l’effet d’une lumière éclatante qui remplit ses yeux, elle les ouvrit et reconnut devant son lit le pélerin tout habillé qui lui fit signe de se lever, de s’habiller et de le suivre. La bonne dame étonnée, mais poussée, à ce qu’elle a dit depuis, par une puissance surnaturelle, obéit sans résistance. Pendant ce temps, le pélerin réveillait aussi le fils de la maison, en était également écouté, et le conduisait dans le corridor au même moment où la grand’mère y arrivait ; il y eut un instant où le pélerin leur parut double ; mais cela dura si peu de temps, qu’ils n’ont rien osé affirmer. Alors, cet inconnu, toujours sans mot dire, les conduisit devant la chambre où reposaient les prétendus militaires ; il la toucha de son bourdon, elle s’ouvrit, il entra, on le suivit ; il y avait, sur les tables, les chaises et les meubles, des