Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/100

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§ XX. — Conclusion.


Dans ce qui précède, je me suis occupé à établir trois choses. La première, dont l’importance n’a pas été suffisamment relevée jusqu’à présent, c’est que dès le principe, le Filioque n’a été admis que subrepticement chez les Espagnols, dans le symbole de la foi, c’est-à-dire comme s’y trouvant lors de sa promulgation au deuxième concile œcuménique tenu à Constantinople, ce qui a accrédité frauduleusement sa propagation, et ce qui m’a induit à donner à mon ouvrage le titre de Mystification.

J’ai prouvé en second lieu que la suite des papes, depuis Adrien Ier jusqu’à Benoît VIII, a repoussé cette altération. Ceci avait été déjà remarqué par les Orientaux, et mis dernièrement au grand jour par Edmond Ffoulkes dans divers endroits de son ouvrage sur les Divisions de la Chrétienté. En ceci, j’ai relevé deux incidents qui avaient passé comme inaperçus même parmi ceux qui se sont occupés spécialement de cette question, et qui n’ont su par conséquent en tirer parti. 1° La mutilation de la réponse d’Adrien Ier à Charlemagne dans les chapitres qui devaient réfuter le dogme Carolin ; 2° La destruction du code qui contenait les minutes des lettres des papes, depuis Jean VIII jusqu’à Léon IX, parmi lesquelles se trouvaient nécessairement celles qu’ils adressaient, lors de leurs avènements, aux