Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/118

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auteurs orientaux anciens et modernes, qui ont écrit sur le sujet inépuisable de la question de fond, ont découvert et signalé plusieurs de ces attentats. Ici je ne ferai que signaler particulièrement un ouvrage publié en 1795—96, (Reggiomonti) par Zernicavius, Tractatus de processione Spiritus Sancti, traduit en grec ancien par Eugenius Bulgaris archevêque de Kherson. Le traducteur l’a complété par d’autres preuves et observations qui avaient échappé à l’attention de l’auteur, ou qui avaient été découvertes après lui par d’autres écrivains postérieurs ; et quoique des découvertes plus modernes soient venues corroborer divers points qui y sont traités, cet ouvrage à lui seul est un monument plus mémorable que les boucliers d’argent de Léon III dont nous avons parlé, plus durables que s’il fût d’airain ære perennius, à la honte et à la confusion perpétuelle des faussaires et falsificateurs, et à celle de leurs fauteurs.

Jusqu’en ces derniers temps, je n’ai rencontré nulle part la mention de cet ouvrage, dans les divers écrits qui touchent directement ou indirectement à cette question de la procession — J’entends parler de ceux publiés en langue française, où se bornent principalement mes lectures et mes études en toute matière ; quant aux autres je ne puis rien affirmer — On s’est mis à couvert sous la conspiration du silence[1]. Les vaticanistes mis en demeure

  1. Hergenrother, dans ses annotations sur la divine Mystagogie, semble ne pas avoir eu connaissance de cet ouvrage de Zernicavius,