Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/128

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de Prusse, et que grande avait été sa stupéfaction, en se trouvant devant un simple diacre, qui ne s’attendait nullement à être l’objet d’une telle distinction. Voilà l’homme auquel MM. Laemmer et Martinow donnent la qualification d’aventurier grec et de vil flatteur.


§ IV. — Aveux et inepties de M. Læmmer.


Venons-en au fait. Tout d’abord nous remarquons que M. Laemmer, dans le paragraphe sixième de ses prolégomènes, avoue nettement que l’ouvrage attribué à saint Athanase sur l’unité de la nature divine, où est soutenue la procession dyadique, est supposé. Supposés sont encore les ouvrages suivants attribués à saint Athanase, où est soutenue la même procession ; le sermon trente-huitième sur le Temps, le dialogue sur les soixante-cinq questions, le livre de la Trinité et de l’Unité[1]. Voici M. Laemmer réduit à nous faire ces tristes aveux !

  1. XXIII. Nomine D. Athanasii falso circumfertur opus de unita natura divinitatis. Ex eo Ratramnus Corbeiensis (Contra Graecorum Opposita Romanam Ecclesiam infamantium Libr. III cap. 6) nonnulla profert verba („sane alius est Spiritus hic principalis Paracletus a Patre et Filio, qui in Pentecoste in Apostolos effusus est, quia vere de unita divinitate Patris et Filii procedit“), quae ab Aenea Episcopo Parisiensi (adv. Graecos) omittuntur nec in hodiernis Athanasii editionibus habentur. Hac ex diversitate Codicis Ratramni concludit Sernikavius iam saeculo IX scripta Patrum a Latinis corrupta esse. Atvero verba ista, de quibus quaeritur, nihil exhibent quod auctor anonymus libri de unita natura non quavis fere pagina contextus,