des Gaules, de l’Angleterre ou de la Germanie ; mais Thomas d’Aquin vivait et écrivait dans l’Italie méridionale, où divers couvents de langue grecque étaient suffisamment fournis d’œuvres patrologiques, et où il aurait pu facilement se renseigner s’il l’avait voulu. Ensuite, s’être trompé sur deux ou trois points, cela se conçoit ; mais dans cette quantité de faussetés qu’il a accumulées dans son traité de Erroribus Græcorum, où se trouvait l’honnêteté du Docteur Angélique ? Le fait est que Thomas d’Aquin ne songeait qu’à plaire à Urbain IV et à flatter ce pape qui se piquait de science théologique et qui lui avait envoyé un écrit anonyme en apparence, mais en réalité produit de son propre cru, et où toutes les faussetés débitées par les faussaires de ces temps-là étaient accumulées, avec la recommandation d’en faire passer le contenu. C’est ce que nous apprend de Rubeis, dans son commentaire sur les ouvrages de Thomas d’Aquin : Il y dit que, quoiqu’il y eût en Italie des gens instruits qui pouvaient lui expliquer les textes grecs, il ne pouvait néanmoins contredire le Souverain Pontife qui avait colligé et recommandé les falsifications dont nous parlons. (Cité par Procopowitch, pag. 244.)
Souvent des personnes versées dans la littérature ecclésiastique et qui partant ne peuvent passer pour