Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/150

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dupes, vous mettent en avant un symbole de la foi commençant par les mots : Quiscumque vult salvus esse etc., qu’on appelle : symbole de saint Athanase. Dans les éditions modernes de ce symbole, on voit figurer le mot : Filioque, ce qui serait d’un grand soutien pour la doctrine de la Procession dyadique si ce symbole n’était point une œuvre supposée, et si surtout, malgré son origine, le Filioque n’y figurait pas comme interpolation, comme nous allons le démontrer.

Nous ne trouvons aucune mention d’un tel symbole avant le concile d’Autun assemblé en l’an 676. Zernicavius et son traducteur tiennent à l’ancienne opinion d’après laquelle ce symbole aurait été composé originairement en grec, puis traduit en latin, mais les critiques les plus autorisés croient qu’il fut composé, avant l’époque de Charlemagne, en latin, puis traduit en grec. Quoi qu’il en soit, il est incontestablement avéré et prouvé qu’originairement le Filioque ne se trouvait ni dans le texte latin, ni dans la version grecque. Les légats envoyés par Charlemagne à Léon III, pour le catéchiser sur l’orthodoxie de la double procession, citent en effet à ce pape divers passages des saints Pères et même de saint Athanase au soutien de leur doctrine, et se taisent complètement sur ce symbole : évidemment parce qu’il ne devait pas encore contenir la fameuse addition, sinon eussent-ils manqué de s’en prévaloir ?

On oppose que pendant le quatrième concile de