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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/151

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Tolède, célébré en l’an 633, l’article premier de la procession de foi que l’on y prononça, contient presque mot à mot les expressions du passage de ce symbole qui se rapporte à la Procession dyadique. Zernicavius y répond (pag. 225—26) que cette ressemblance d’expressions ne prouve pas que cette partie de la profession de foi ait été copiée sur le symbole en question, par suite, qu’on ne peut, sur ce seul incident, admettre, qu’à cette époque le Quiscumque fut connu dans les Espagnes. Tout cela est inutile : On peut bien admettre qu’il y fût connu, mais que cet endroit qu’on lui empruntait, on le produisait falsifié. Isidore archevêque de Séville, qui présidait ce concile, nous fait, dans sa lettre au duc Claudius, les aveux les plus complets à ce sujet. « Vous avez pensé, dit-il, à nous avertir de la conduite de certains Grecs qui se basant sur la défense faite sous peine d’anathème de ne rien retrancher ou ajouter au symbole de Constantinople et à celui de saint Athanase, prétendent audacieusement faire des reproches aux Latins de ce que dans ces deux professions de foi, ils chantent de bouche et professent de cœur que le Saint-Esprit procède du Père et du Fils… Mais si l’on considère cette défense avec plus de subtilité et de correction — si subtiliter et recte prœcipitur — toute équivoque disparait : puisque la défense de ne rien ajouter ne regarde que l’opinion contraire. »

Jacques de Vitry évêque d’Acre qui florissait vers l’an 1244, fait la remarque suivante dans son Histoire