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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/16

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en l’an 694, le même roi Égica dans son discours d’ouverture dit entre autres choses : « Id circo credentes et confitentes ea quae in omnibus sanctis conciliis sanctorumque patrum oraculis gloriosa professio protulit, symboli etiam seriem quae totius sanctae fidei continet sacramenta, oris nostri confessione proferimus. » Puis il se met à réciter le symbole avec le filioque, sans faire aucune mention de la nécessité de son insertion. De là il résulte qu’il le considérait comme faisant partie intégrante et originale de ce symbole. (Labbe, tome VI, pag. 1361.) Comment peut-on admettre que le filioque ne se trouvât pas dans l’état primitif des actes de ce concile lorsque l’anathématisme III dit : « Quiconque ne croit pas au St-Esprit, ou qui ne croit pas qu’il procède du Père et du Fils, ou ne dit pas qu’il est coéternel avec le Père et le Fils, et qu’il leur est égal, qu’il soit anathème ? » Outre ce concile, tenu dans la ville de Tolède, il y en a eu encore un autre de 666 à Mérida (Emeritense in Lusitania), où le symbole avec le filioque forme le premier des vingt-trois canons qui y furent décrétés. Un autre à Braga en l’an 675, où le symbole en question fut récité avec l’addition, et dans ces deux cas sans aucune discussion ou avertissement de la nécessité de son insertion. (Labbe, tome VI, pag. 397, tom. VII, pag. 561).[1]

  1. On cite encore les actes d’un autre concile tenu à Braga, en l’an 411, où l’on trouve une profession de foi, garnie du « filioque, »