Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/17

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§ III. — Preuves à l’appui de la thèse précédente.


Faut-il donc admettre que les actes de tous ces conciles aient été falsifiés en cet endroit, comme on le suppose pour ceux du troisième de Tolède, puisque le cas en est le même ? C’est inadmissible. Ils sont tous intacts et génuines, mais ils contiennent une erreur matérielle, une erreur de fait, comme celle du troisième, par lequel nous avons commencé. Il faut inférer de tout cela, que les anciens copistes ou éditeurs des actes de ces conciles, ceux de Cologne ou de Paris, s’apercevant de cette erreur, ont retranché le filioque pour mettre ces actes des conciles hispaniques en accord avec les actes des conciles œcuméniques et avec l’histoire ecclésiastique, mais que les éditeurs postérieurs l’y ont inséré de nouveau pour mettre ces actes en accord avec le dogme accrédité. Croyant y devoir commettre, comme

    mais c’est une pièce forgée vers le milieu du XII siècle. Voyez dans l’histoire des conciles par Roisselet, pag. 159 du vol. XII, où cette supercherie est dévoilée.

    Pour tout ce qui concerne les conciles sus-mentionnés, voir l’histoire chronologique et dogmatique des Conciles par Roisselet de Saucliers, tome II et III, où sont indiquées les diverses collections des Conciles, outre la collection de Labbe, qui toutes font mention de ce que nous citons ici, et sur lesquelles nous nous sommes guidés dans ces investigations. S’il y a quelque inexactitude dans l’indication des tomes et des pages, elle est due aux collecteurs.