Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/182

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un témoignage clairement exprimé nous indiquant que le Saint-Esprit procède du Père et du Fils, dans le sens d’une procession éternelle, qu’on ne trouve, dis-je, aucun témoignage de ce genre, avant le cinquième siècle, comme saint Augustin l’atteste lui-même avec force en disant : « Jusqu’à présent les érudits et les grands investigateurs des Saintes Écritures n’ont point assez discuté avec assez de soin et de circonspection sur l’Esprit-Saint pour qu’il soit aisé de saisir son attribut personnel d’après lequel nous ne l’appelons point Fils ni Père… mais Saint-Esprit. Au reste, ils observent dans leur prédication que l’Esprit-Saint n’est point engendré par le Père, comme le Fils, — car il n’y a qu’un seul Christ ; qu’Il n’est pas du Fils comme petit-fils du Père suprême, mais qu’Il n’est redevable de tout ce qu’Il est qu’au Père seul, de qui sont toutes choses, afin que nous n’allions pas admettre deux principes sans principe : ce qui serait complètement faux, absurde et propre à l’hérésie, et non à la foi catholique. » (De Fide et symbolo, cap. IX, n. 19, in Patrolog. curs. compl. t. XXXVI, p. 191.) Hilaire, après s’être quelque part exprimé ainsi : « On doit professer le Saint-Esprit avec le Père et le Fils comme auteurs, » (selon d’autres : du Père et du Fils, ses auteurs[1] explique ail-

  1. « Loqui de eo non necesse est, qui Patre et Filio auctoribus confitendus est. » (De Trinit., lib. II, n. 29.) Ainsi l’ont imprimé les éditeurs modernes sur d’anciens manuscrits (Patrolog. curs. compl., t. X, p. 69) ; mais les anciennes éditions présentaient une